Reference
Contribuer à l'aménagement durable
Les territoires urbains sont à la fois acteurs et sujets de multiples problématiques en interaction les unes avec les autres. Leur aménagement nécessite donc des réflexions collectives, avec des approches multi-domaines s’appuyant sur des données variées et en grand nombre. L’Ifsttar s’investit activement sur ce terrain, en s’impliquant dans des réseaux et en développant des outils adaptés à cette complexité.
Ainsi, que ce soit pour la gestion des eaux pluviales, pour l’entretien de leur réseau de voirie, ou pour la gestion de la mobilité et de la logistique sur leur territoire, les collectivités ont besoin de connaissances et d’outils pour éclairer et faciliter leurs décisions. L’Ifsttar s’attache à développer des outils et des savoirs qui permettront d’apporter des solutions aux acteurs territoriaux sur les grands enjeux des transitions en cours, qu’elles soient énergétiques, écologiques, climatiques ou démographiques.
Urban Europe Research Alliance – projet EXPAND
La Joint Programming Initiative (JPI) Urban Europe et son réseau scientifique associé, l’Urban Europe Research Alliance (UERA), ont été mis en place en 2010 dans le but de structurer le champ de la recherche urbaine en Europe. L’Ifsttar assume un rôle de coordinateur du réseau scientifique UERA et d’animation d’un de ses quatre groupes de travail thématiques, portant sur l’accessibilité et la connectivité urbaines. Visant à soutenir les activités scientifiques de ce réseau, la première tranche du projet EXPAND, terminée en 2019, a permis l’organisation de nombreuses activités et manifestations scientifiques.
Le réseau a notamment organisé en 2019 un séminaire sur l’humanification des villes et un autre sur la recherche urbaine répondant aux enjeux de la transition et de la mobilité.
JPI Urban Europe Ubérisation des transports routiers de marchandises, étude DGITM
L’entreprise Uber, qui met en relation fournisseurs de services de VTC et demandeurs, a ouvert la voie au mouvement d’« ubérisation » qui touche aussi les transports de marchandises. Le projet s’intéresse à trois segments du transport ayant vu naître des plateformes numériques d’intermédiation : le covoiturage de colis, les bourses de fret numériques et la livraison de repas. Pour chaque segment, les caractéristiques des acteurs mis en relation, le modèle économique et les statuts juridiques sont spécifiés. Ainsi le colis-voiturage est-il composé de très petites entités dirigées parfois par des acteurs non professionnels. Revendiquant une éthique proche de l’économie collaborative, ces petites entités peinent à exister et dépassent un seuil rentable en nombre d’utilisateurs. Les bourses de fret numériques sont des acteurs de plus grosse taille qui mettent en relation des chargeurs et des transporteurs. Elles s’opposent en cela aux bourses de fret traditionnelles. Elles ont d’ailleurs fini par acquérir le statut de commissionnaire de transport. Le rapport se focalise surtout sur une enquête portant sur 130 coursiers travaillant en tant que livreurs de repas pour Deliveroo, Foodora ou Uber Eats. L’enquête montre la forte dépendance économique de ces livreurs – pourtant considérés comme des travailleurs indépendants – en raison d’un management algorithmique spécifique. Elle questionne aussi la décroissance de leur rémunération et le modèle économique des plateformes de livraison de repas.
Projet Veolia Compteurs d’Eau VEDIF2
Le concept nouveau des réseaux de distribution d’eau et d’électricité intelligents offre la possibilité, par des technologies avancées de l’information et de la communication, de mieux gérer ces ressources. Il s’agit d’optimiser la disponibilité et la fiabilité de la fourniture de ces ressources, et d’améliorer les paramètres économiques de ces réseaux. Dans cette perspective, des programmes visant à équiper les habitations avec des compteurs communicants sont mis en place par les villes et les compagnies d’eau et d’électricité. Ainsi, en Île-de-France, le programme Téléo porté par Veolia Eau d'Île-de-France (VEDIF), délégataire du Syndicat des Eaux d'Île-de-France (SEDIF), prévoyait d’installer environ 600 000 compteurs communicants avant la fin de l’année 2015. Si le relevé des consommations se faisait antérieurement une fois par mois, les compteurs communicants autorisent désormais une lecture horaire ou journalière des consommations. Dans le cadre du projet, les opérateurs ont mis à la disposition des chercheurs des masses de données issues des compteurs d’eau communicants. L’exploitation par des méthodes statistiques avancées de ces données met en évidence les routines de la consommation d'eau potable à une échelle individuelle et collective, et ouvre notamment la possibilité d’effectuer des prédictions fiables de la demande.