Reference
Développer l'économie circulaire
Les projets de recherche terminés en 2019 soulignent les recherches de l’Ifsttar sur les mécanismes de bio-détérioration qui touchent les réseaux d’assainissement. Ces travaux contribuent à la proposition de matériaux moins sensibles à cette bio-détérioration et a permis de définir un essai accéléré avec une démarche pré-normative. Au cours de l’année 2019, des recherches se sont également poursuivies pour déterminer des procédés ou des solutions qui répondront à la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Parmi ces solutions, le projet national FastCarb, qui évalue des solutions de recarbonation des granulats de bétons recyclés. Il a notamment permis l’organisation d’un workshop afin d’échanger sur les connaissances internationales sur le stockage du CO2.
DURANET : réseau d’assainissement durable
La gestion patrimoniale des réseaux d’eaux usées est un enjeu crucial, tant économique que technique, pour les collectivités et leurs délégataires. Le projet FUI DURANET (2014-2019) visait à développer des outils pour limiter et anticiper les risques de bio-détérioration dans les réseaux d'assainissement en présence d'hydrogène sulfuré, cette problématique étant très souvent rencontrée. Ce projet rassemblait un consortium constitué de Saint-Gobain PAM, Veolia Eau, Imerys Aluminates, Dralam Technologies, Optomesures, l'INSA de Toulouse, l'Ifsttar et l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM).
Dans le cadre de DURANET, des avancées significatives ont été faites dans la compréhension des mécanismes de bio-détérioration à partir d’essais en laboratoire et de modélisation. Cette dernière a notamment permis de mieux expliquer le comportement de certains matériaux cimentaires, avec en particulier le rôle important de la nature des hydrates formés initialement et leur stabilité thermodynamique. Une partie importante du projet réalisé au laboratoire Comportement Physico-chimique et Durabilité des Matériaux (CPDM), portait sur la mise au point d’un essai de bio-détérioration accéléré, aujourd’hui proposé à la normalisation européenne. En parallèle, des essais in situ ont permis d’engranger une quantité importante de données qui ont par exemple contribué à réviser la norme FD P18-011 sur les milieux agressifs pour les bétons afin de redéfinir les différents seuils limites d’exposition et de proposer des matériaux cimentaires adaptés.
Congrès CO2 Sto2019
Le workshop CO2 Sto2019 (CO2 storage in concrete), organisé par l’Ifsttar et le PN FastCarb, s’est tenu les 24 et 25 juin 2019 à Marne-la-Vallée sous l’égide de la FIB, de la RILEM, de l’AUGC et de l’EFB. La conférence a réuni environ 80 experts du sujet pour écouter un peu plus de trente présentations dont celles du professeur Valérie Masson-Delmotte du GIEC (Cities and climate change science), du professeur Chi Sun Poon de la Hong-Kong University (Enhancement of properties of recycled aggregate concrete by accelerated CO2 curing), du professeur Carmen Andrade de la Polytechnic University of Catalonia (Substantial global carbon uptake by cement carbonation) et de Sandrine Mansoutre de l’École française du béton (Concrete Recycling : Research and Practice). Outre les résultats d’approches visant à stocker du CO2 dans différents matériaux cimentaires, le workshop a permis de confirmer l’émergence d’un consensus sur le stockage par carbonatation naturelle : environ 10% du CO2 émis par la fabrication du ciment est repris pendant la vie en service et encore 15% pendant la phase de déconstruction et de recyclage. L’ensemble des articles du workshop est téléchargeable depuis le site de la RILEM.